Introduction
En Mayenne, une affaire judiciaire récente a attiré l’attention sur les défis auxquels font face les professionnels de santé retraités souhaitant poursuivre une activité. Cette situation concerne **une médecin de l‘hôpital de Laval** qui, après avoir pris sa retraite, a poursuivi son activité en tant que praticienne contractuelle à temps partiel. Elle a demandé une **prime de précarité** à l’issue de son contrat, ce qui a conduit à un litige devant le tribunal administratif de Nantes.
Contexte de l’Affaire
La médecin en question, aujourd’hui âgée de 71 ans, avait pris sa retraite le **1er janvier 2016** après une longue carrière au sein du centre hospitalier de Laval, où elle a commencé à travailler en **1992**. À l’époque de sa retraite, elle a choisi de **cumuler emploi et retraite**, ce qui lui a permis de continuer à exercer en tant que praticienne contractuelle. Les faits se sont déroulés comme suit :
La Demande de Prime de Précarité
À l’issue de son dernier contrat, la médecin a formulé une demande le **9 décembre 2020** pour obtenir le versement d’une **indemnité de précarité** qu’elle estimait lui être due. Cette demande a été directement adressée à son employeur, le directeur général du centre hospitalier. Cependant, celui-ci a refusé cette demande par écrit le **2 mars 2021**.
Les raisons avancées par le directeur étaient basées sur l’interprétation de la réglementation applicable au cumul emploi-retraite. Il a soutenu que, bien qu’elle ait exercé en tant que praticienne contractuelle, le mécanisme de **cumuler emploi et retraite** ne lui conférait pas un droit automatique à une indemnité de précarité.
La Procédure Judiciaire
Face à ce refus, la médecin a décidé d’intenter une action en justice pour obtenir cette prime. Elle a saisi le tribunal administratif de Nantes, espérant faire valoir ses droits. Les principaux éléments de son dossier incluaient :
Le Jugement du Tribunal Administratif
Le tribunal administratif de Nantes a rendu son jugement le **24 avril 2025**, qui a été récemment rendu public. La décision a limité les attentes de la médecin concernant sa demande, indiquant que :
Ainsi, le tribunal a confirmé le refus du directeur de l’hôpital concernant l’indemnité de précarité, statuant que la médecin ne pouvait pas revendiquer cette prime sur la base de ses conditions de travail.
Implications de l’Affaire
Cette affaire soulève plusieurs questions sur les droits des retraités souhaitant reprendre une activité professionnelle. Voici quelques implications à considérer :
Conclusion
L’affaire de la médecin de Laval met en lumière les défis que rencontrent les professionnels de santé en matière de **cumul emploi–retraite** et de droits liés à leur ancienneté. Malgré sa longue carrière et son activité continue, la décision du tribunal rappelle que les droits liés aux indemnités de précarité dans ce cadre peuvent être limités. Pour les futurs médecins et professionnels de santé, cela souligne l’importance de bien comprendre les implications juridiques de leur choix de continuer à travailler après la retraite.