Vraiment sympa : pour mieux vieillir, ces retraités ont acheté une grande maison et vivent ensemble

Un nouveau modèle de vie pour retraités

À Bérat, en Haute-Garonne, un groupe de cinq retraités a décidé de rompre avec l’isolement souvent associé à l’âge avancé. Ils ont investi dans une grande maison, créant une communauté où la moyenne dâge des habitants est de 70 ans. Ce projet innovant, intitulé La Ménardière, illustre une initiative visant à réinventer le vieillissement en offrant un cadre de vie chaleureux et inclusif.

Isabelle Arnould, l’une des copropriétaires, souligne l’importance des moments partagés en communauté. Chaque jour, les résidents se réunissent autour d’un repas, évitant ainsi le sentiment de solitude qui peut souvent marquer la vie des personnes âgées. L’idée de ces retraités est simple : « Cest le fait dêtre ensemble », affirme Isabelle. Ces partages ne sont pas seulement culinaires, mais aussi émotionnels et sociaux, contribuant à l’épanouissement collectif des occupants.

Une cuisine au cœur de la communauté

La cuisine joue un rôle central dans la vie de La Ménardière. Chaque midi, les résidents se retrouvent pour préparer et déguster un repas ensemble. Olivier, l’un des membres du groupe, raconte qu’il a cuisiné pour tout le monde un plat typique de la région, une tielle sétoise. Pourtant, il a aussi tenu compte des différents goûts en préparant une pizza pour ceux qui n’aiment pas le plat principal.

Cette ambiance conviviale incarne l’esprit de La Ménardière, où chacun peut contribuer selon ses talents culinaires tout en favorisant les échanges. Ces moments passés autour de la table renforcent les liens entre les colocataires et rappellent que bien vieillir ne doit pas rimer avec isolement.

L’origine du projet

L’idée de créer cet habitat partagé est née en 2019, lorsque Michel Malacarnet et sa compagne ont été interpellés par un article de journal. Ce dernier évoquait comment « la France maltraite ses vieux ». En réaction à cette réalité, Michel et sa compagne ont imaginé un espace où les personnes âgées pourraient s’entraider et vivre ensemble, loin de l’isolement et de la marginalisation.

Le projet s’est concrétisé en intégrant des valeurs de coopération et de solidarité parmi les résidents. Non seulement il offre une alternative à la solitude, mais il met aussi l’accent sur l’importance de communiquer et de recréer des liens sociaux.

Un modèle économique adapté

La Ménardière fonctionne comme une coopérative, impliquant ainsi un investissement personnel de chaque résident. Chaque membre paie un droit dentrée de 90.

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000 euros, un modèle qui permet d’avoir un certain contrôle sur la gestion de leur lieu de vie. Pour un logement de 31 m², les frais supplémentaires font l’objet d’un loyer modéré, avec un coût d’environ 400 euros par mois.

Points clés du modèle économique :

  • Droit d’entrée : 90.000 euros
  • Loyer mensuel : 400 euros
  • Coopérative gérée par les résidents
  • Mise en commun des ressources et des talents
  • Sylvie Vetter, l’une des résidentes, a choisi un appartement avec vue sur le jardin, ce qui lui permet de profiter de la nature tout en vivant en communauté. Elle exprime sa satisfaction en parlant de ce projet novateur, affirmant que son but est de faire entendre la voix des personnes âgées et démontrer qu’elles n’est pas que des personnes qui « déperissent » au fil du temps.

    Une maison pleine de vie

    La Ménardière n’est pas juste une maison, c’est un véritable foyer. Les dix chambres et la dépendance aménagée dans les anciennes écuries sont autant de lieux qui ressentent l’effervescence et l’énergie d’une vie communautaire active. Deux des membres, Olivier et Isabelle, ont récemment emménagé dans l’une de ces dépendances. Ils apprécient les moments de tranquillité qu’ils peuvent partager ensemble tout en restant connectés aux autres résidents.

    La maison est conçue pour favoriser les interactions sociales tout en permettant à chacun de bénéficier de moments de solitude. Isabelle témoigne : « Cest indispensable » de se retrouver à deux parfois, dans un espace qui leur est propre.

    Une extension ambitieuse

    Le projet de La Ménardière ne s’arrête pas là. Sur un terrain de 2,5 hectares, les résidents envisagent d’agrandir leur habitat. Cette expansion vise à inclure davantage de camarades et à fournir encore plus d’espaces communs pour renforcer les liens sociaux et intégrer davantage d’activités.

    Les retirees sont convaincus que leur modèle de vie en communauté est une réponse pertinente à la question de l’isolement des seniors. Ils souhaitent également offrir un cadre qui valorise les interventions artistiques, l’apprentissage mutuel, et des ateliers intergénérationnels.

    En conclusion

    La Ménardière est plus qu’un simple habitat partagé. C’est un modèle de vie qui remet en question la manière dont nous percevons le vieillissement dans notre société. Grâce à des initiatives comme celle-ci, les retraités redéfinissent ce que signifie bien vieillir en France. En créant un environnement chaleureux et convivial, ces cinq colocataires ont prouvé qu’ensemble, ils peuvent s’apporter soutien, joie et une nouvelle « famille » qui enrichit leur quotidien. Les expériences vécues dans ce cadre communautaire démontrent que l’âge n’est pas une barrière mais, au contraire, un moment de partage et de découvertes.